Weekend Grèce. Envie d’un city break ensoleillé, dépaysant et original ? Direction Thessalonique, la capitale de la Macédoine, située dans Articlestraitant de Grèce antique écrits par L'équipe du site. Menu Fermer le menu. Éditions Les Belles Lettres : le blog. Bienvenue au cœur de nos ouvrages, sur cet espace dédié aux échos entre notre monde et celui des anciens. À propos; Sources. Chine classique ; Grèce antique; Rome, jusqu’à Constantin; Antiquité tardive; Moyen Âge; Renaissance; Passerelles. Regards Trouvezla old fashing photo, l’image, le vecteur, l’illustration ou l’image 360° idéale. Disponible avec les licences LD et DG. Disponible avec les licences LD et DG. Banque de photos, images 360°, vecteurs et vidéos CIRCONSCRIPTIONGRECQUE - 4 Lettres - Mots-Croisés & Mots-Fléchés et Synonymes circonscription grecque — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés Cliquez sur un mot pour découvrir sa définition. D'autres définitions intéressantes Circonscription d'un évêque Circonscription du Saint Empire romain germanique circonscription CirconscriptionAdministrative Grecque En 4 Lettres Circonscription Grecque Antique Circonscription Grecque Ancienne Circonscription Rurale Ancienne Circonscription Federale Du Manitoba Circonscription Ecclesias Circonscription D Un Eveque Circonscription Dun Eveque Circonscription Religieuse Circonscription Administrative Dune Cite En Grece 1 Le monde comme objet scientifique. L’invention des mathématiques en Grèce par les Présocratiques procède d’une vision du monde totalement différente de ce qu’elle était jusqu’alors. Ce n’est plus par les récits théogoniques qu’on appréhende le cosmos, mais par une approche scientifique : les premiers philosophes yqPQcC. 31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 0946 Système politique à influence très réduite dans le temps et l'espace de l'Antiquité, oublié pendant bien vingt siècles au moins le système politique grec qui porte ce nom remonte au Ve siècle avant J-C., la démocratie antique fait l'objet depuis le XIXe siècle d'études considérables. Reprenant les textes souvent défavorables à celle-ci des auteurs antiques surtout PLATON et ARISTOTE, mais aussi XENOPHON et HERODOTE, ISOCRATE, THUCYDIDE, POLYBE..., analysant la pensée grecque dans son ensemble travaux de J-P. VERNANT, de C. MEIER, de C. CASTORIADIS..., un ensemble d'études sur la démocratie, vivifié déjà par les essais des Lumières du XVIIIe siècle constitue encore de nos jours le corpus commun de nombreux acteurs de la vie politique. Aux origines de l'idée de démocratie... Jean-François KERVÉGAN résume bien ce que nous en savons de cette démocratie antique et ce que nous en retenons pour notre expérience propre "La démocratie, c'est-à-dire le "règne du peuple" au double sens que le terme demos semble avoir comporté très tôt la communauté politique entière, mais aussi le petit peuple, s'est développée en Grèce à partir de la fin du VIe siècle avant J-C. et s'est imposé dans le courant du Ve ; elle fut la réponse à une crise de l'ordre traditionnel, aristocratique et tribal. A Athènes, cité "qui grandit en même temps que la démocratie" ARISTOTE, Constitution d'Athènes, les réformes de Solon, vers 595 av J-C. ouvrirent la voie à la "démocratie traditionnelle" que les auteurs du IVe siècle opposent volontiers aux formes plus radicales qui sont ensuite apparues. .... Ces réformes, en aménageant les institutions traditionnelles et en introduisant un Conseil des quatre cents membres aux pouvoirs étendus, visaient à définir un régime acceptable à la fois par l'aristocratie, jusqu'alors entièrement maitresse du destin collectif, et par ce nouvel acteur politique que devenait le "peuple", alors formé principalement de petits agriculteurs artisans et ouvriers demeurant exclus de la vie politique. Mais elles préparèrent une inflexion autrement profonde, qui s'imposa grâce à l'action des grands politiciens démocrates du Ve siècle, dont le plus illustre est Périclès, vit son cadre institutionnel fixé par les réforme de Clisthène 507 celles ci remplacèrent l'idéal aristocratique d'eunomie par celui d'isonomie, impliquant l'égalité non seulement civile mais surtout politique de tous les citoyens. En substituant aux structures gentilices jusqu'alors prédominantes une répartition des citoyens en unités géographiquement définies ..., Clisthène introduisit une nouvelle vision de l'être politique. Non seulement sa réforme élargissait le droit de cité à tous les autochtones ayant satisfait aux formalités requises, mais elle instaurait un espace public doté d'une consistance et de règles propres ; l'Agora, devenu le centre de la vie politique en lieu et place des édifices religieux et de l'Aéropage aristocratique, en est la matérialisation ... . Désormais, le pouvoir est exercé par l'Assemblée du peuple Ecclesia dont le Conseil, héritage solonien, n'est qu'une large commission permanente, et par laquelle sont choisis les magistrats. La participation des citoyens aux institutions, Assemblée, tribunaux, magistratures, est massive et active. Pour la première fois dans l'histoire, l'identité personnelle et collective se constitue dans l'espace public, et ne dépend plus essentiellement des appartenances familiales ou tribales la naissance de la démocratie est celle d'un nouveau mode du vivre ensemble, elle accompagne l'"invention de la politique C. Meier, Introduction à l'anthropologie politique de la Grèce antique, Éditions de la MSH, 1986. Certes, la démocratie demeure une option partisane, ponctuée d'épisodes tyranniques et toujours contestée par les partisans de l'oligarchie .... Mais dans son substrat, l'autonomie et la suprématie du champ politique, théâtre de la parole et de l'action ... s'est imposée même à ses adversaires. La démocratie révèle l'essence de la polis, et il n'est pas fortuit que ce qu'Aristote nomme politiea, c'est-à-dire "gouvernement constitutionnel", mais aussi "constitution" tout court, ne soit rien d'autre qu'une "démocratie de bonne qualité, épurée des traits partisans qui font d'elle le règne d'une faction, un régime comme les autres." De la souveraineté de l'assemblée des citoyens Quels sont les caractères de ce régime? Tout d'abord, la souveraineté de l'assemblée des citoyens, de laquelle relèvent toutes les décisions capitales, notamment dans les domaines diplomatique, fiscal et "religieux" au sens large et éminemment politique qu'à ce terme pour la cité grecque. Fait remarquable le mot demos signifie le peuple, mais aussi l'assemblée et, finalement, le régime démocratique lui-même. Le pouvoir du peuple assemblé n'est pas sans limites le respect par l'Ecclésia du droit écrit, de cette loi qui recueille la tradition de la cité avant d'exprimer la volonté du peuple ou d'un législateur, distingue, selon Aristote le "gouvernement constitutionnel" de la démocratie extrême où le peuple est "souverain même des lois". Mais les adversaires de la démocratie, tout comme les partisans de ses formes modérées, constatent que ce pouvoir n'a cessé de grandir ; peu à peu, les décrets de l'assemblée, suspects d'arbitraire et de démesure, l'emportent sur la loi et la tradition." Remarquons ici que l'auteur suit bien exactement les sentiments aristocratiques de PLATON et d'ARISTOTE.... "Il y a là une tendance caractéristique de la démocratie ; consacrant le primat du politique, elle a contribué à son expansion hors des limites qui lui étaient précédemment assignées. Ce phénomène a été favorisé par les dispositions institutionnelles propres à ce régime le droit pour chaque citoyen d'évoquer devant l'assemblée toute question de son choix ..., le tirage au sort de la plupart des magistrats ..., la durée et le nombre réduits des mandats, la reddition publique des comptes, l'absence ou le bas niveau des conditions censitaires. Ce dernier point joue un rôle déterminant dans le classement sociologique qu'Aristote propose des variétés de la démocratie, diverse dans la mesure où existent "plusieurs espèces du peuple voir Politique. Tout en condamnant les formes extrêmes qui conduisent à la transgression du droit et l'oppression des minorités, il n'en juge pas moins, comme le faisait déjà Platon voir République, qu'elles résultent logiquement de ce régime ; idéalement comprise comme celle de l'ensemble des citoyens, la souveraineté populaire tend par elle-même au règne de la masse. De monarque, le petit peuple se fait "despote" et engendre son autre apparent, la tyrannie. Tel est le paradoxe de la démocratie ce régime, qui exprime l'essence même de la polis, peut entrainer le retour à un mode non politique ou pré-politique de domination. Liberté et Égalité Un tel dévoiement du gouvernement populaire, lequel en lui-même peut ne pas être défavorablement jugé ... a sa possibilité, sinon sa nécessité, inscrite dans les deux "axiomes" Aristote de la démocratie, la liberté et l'égalité. La liberté, "fin de la démocratie" désigne l'indépendance juridique et politique. Au contraire de l'esclave, soumis à la nécessité "économique" et à la violence "despotique", l'homme libre est celui qui est sui juris et qui, de ce fait, peut vivre comme il l'entend. Mais il ne faut pas projeter sur cette dernière locution la notion moderne d'un libre arbitre subjectif. Vivre comme on veut signifie plutôt être indépendant de normes éthiques qui feraient l'objet d'une détermination collective ou politique ; c'est le cas lorsque l'éducation, qui est la condition de l'excellence individuelle, n'est pas prise en charge par la cité. Être libre, en ce sens, c'est disposer à son gré de la part de son existence qui ne ressortit pas à l'espace public. Mais la liberté comporte aussi un aspect politique, consistant à être tour à tour gouvernant et gouverné, donc à accéder aux magistratures et à prendre part à l'exercice de la souveraineté de la collectivité, présente à elle-même, des hommes libres. Cela conduit au second "axiome" de la démocratie, l'égalité. La liberté, comprise dans une perspective démocratique, est "fondée" sur l'égalité, tant il est vrai qu'"il n'est de liberté qui ne soit égale" Cicéron. Cette égalité est, elle aussi, extrêmement politique. Elle ne traduit pas une exigence de justice sociale, n'appelle pas à corriger des inégalités qui sont considérées comme ayant un substrat naturel ; mais dans l'espace public et pour ceux qui y appartiennent, ces inégalités sont mises entre parenthèses Thucydide, Démosthène. L'égalité démocratique, qui confère sa signification politique à la liberté, est donc la réalisation accomplie de l'isonomie, selon laquelle "pauvres et riches ont une justice égale" Aristote. Il y a là plus que la proclamation de l'égalité devant la loi, et la démocratie antique est autre chose qu'un État de droit. L'égalité est réputée traduire la similitude, voire l'identité "naturelle" des citoyens en tant que citoyens .... Cette présupposition confère un sens raisonnable à une institution aussi étrange pour nous que le tirage au sort ; mais elle fixe aussi la limite de l'égalité telle que la comprenaient les Anciens. S'il convient que l'égal soit également traité, il serait anormal que l'inégal le non-semblable le soit. La pratique de l'esclavage ne faisait nullement question dans la démocratie grecque ; elle la favorisait même en permettant aux égaux" de consacrer une grande partie de leur temps à l'activité politique C'est ce dont débat C. Castoriadis." Il faut en profiter pour dire que les considérations proprement politiques quant à la liberté et à l'égalité chez les deux grands auteurs de référence, PLATON et ARISTOTE, sont traitées dans des chapitres distincts de ceux ayant trait aux considérations économiques, mais il s'agit là d'une présentation-réarrangement de textes parfois épars, qui se situent dans le fil droit d'une idéologie qui admet l'inégalité naturelle entre les hommes et qui considère qu'importe avant tout la "nature" de l'être, qui ouvre la voie à sa participation politique à la vie de la Cité et non ses conditions économiques d'existence. Or, l'origine même du système démocratique Les réformes de SOLON provient précisément d'une crise d'abord économique entre très riches et très pauvres dont la situation résulte du fonctionnement d'une économie fondée non seulement sur des liens d'appartenance et d'entraide "obligatoire", mais sur une dynamique de l'endettement collectif et pas seulement individuel.... "L'attitude réservée, voire franchement hostile, des auteurs classiques à l'égard de la démocratie se fonde d'abord sur une critique de ses prémisses. La liberté démocratique engendre l'anarchie et détruit la communauté politique la République développe ce thème de façon très polémique. Ne supportant "ni ordre ni contrainte dans sa vie", l'homme démocratique, dans sa quête effrénée d'une vie de plaisir, est condamné à tomber d'un "excès de liberté" dans un "excès de servitude". Cette crainte que la liberté ne compromette la cohésion de la cité se retrouve, atténuée, chez un démocrate aussi incontestable que Demosthène. Quant à l'égalité, la démocratie en vient à oublier qu'elle ne vaut que pour des égaux, et substitue une égalité arithmétique à l'égalité géométrique ou proportionnelle, principe d'une justice authentique ; cette distinction, d'origine pythagoricienne, appuie chez les auteurs classiques la critique de la démocratique, ou du moins de ses formes extrêmes Platon, Aristote, Isocrate. La démocratie "nait du fait que des gens égaux dans un domaine estiment être égaux absolument", en ignorant qu'à des individus de mérite différent doivent revenir des pouvoirs différents, elle tombe dans une erreur symétrique de celle que commettent les oligarchies. Cette critique politique de la démocratie n'est cependant pas le dernier mot de la philosophie antique c'est finalement l'exercice même de la raison spéculative qui condamne un régime où règne "le plus grand sophiste", à savoir le peuple. Pour Platon et Aristote, une hiérarchie doit être établie entre la vie de plaisir, manifestement inférieure, la vie pratique politique et la vie théorétique philosophique. Non que viras activa et vitas complativa soient incompatibles ; des thèmes comme la redescente du philosophe dans la caverne République ou la vie mixte Politique visent à montrer leur complémentarité. Mais la suprématie intrinsèque de la vie philosophique doit être reconnue et affirmée. C'est ce que compromet une valorisation extrême de la pratique politique. L'antagonisme du philosophe et de la cité, symbolisé par la condamnation de Socrate, atteint donc sa plus grande acuité en démocratie. En fin de compte, l'argument majeur contre celle-ci est que "il est impossible que le peuple soit philosophe" République. il est de ce fait tenté de rendre impossible l'exercice de la philosophie." Sans entrer dans une interprétation difficile, vu l'écart des mentalités entre la nôtre et la leur, il importe de prendre ici philosophie dans son acception la plus ample qui inclut recherche de la connaissance qui conduise à la sagesse dans la vie publique comme dans la vie privée. Et de considérer qu'il y a là une sorte de justification idéologique pour refuser le système démocratique, refus qui d'ailleurs a la fortune que l'on sait. Même dans la Grèce antique, pour ne pas parler des autres régions du monde dans cette période historique, la démocratie ne survit pas à la montée des Empires, et d'ailleurs vers la fin de la vie d'Aristote, elle a cessé d'être importante ; le débat politique réel sur les systèmes politiques ne la considère même pas, sauf comme un repoussoir un danger en quelque sorte de voir les serviles se prendre pour des hommes libres chez les puissants du moment. Démocratie, propriété et inégalités économiques... La naissance et l'existence de la démocratie sont fortement liée à l'écart des conditions de vie et de richesse. Au moins entre membres de la communauté qui se considère peu ou prou de même nature. SOLON 640-558 environ av J-C., législateur vénéré de PLATON et d'ARISTOTE, est souvent considéré comme ayant été le père de la démocratie. Il est en tout cas présenté comme celui qui est à l'origine d'une série de réformes accroissant efficacement le rôle de la "classe populaire" dans la vie politique athénienne. Également considéré comme inspirateur d'une vraie constitution dans le monde, il répond à une crise majeure de la Cité. Chef militaire, à la renommée considérable dans son pays, il écrivit des poèmes qui, pour les historiens grecs qui lui sont bien postérieurs, étaient la première source d'informations sur la crise économique et sociale qui traverse alors Athènes. ARISTOTE, dans un texte intitulé Constitution d'Athènes rédigé vers 330 av J-C., écrit "Comme la Constitution était ainsi organisée, et que la foule était l'esclave de la minorité, le peuple se révolta contre les nobles. Alors que la lutte était violente et que les deux partis étaient depuis longtemps face à face, ils s'accordèrent pour élire Solon comme arbitre et archonte ; et on lui confia le soin d'établir la constitution, quand il eut fait l'élégie qui commence ainsi Je le sais et, dans ma poitrine, mon coeur est affligé quand je vois assassinée la plus antique terre d'Ionie.". Cette crise sociale et économique, Athènes la connait comme beaucoup d'autres cités dans l'Antiquité et pas seulement en Grèce. L'explosion du nombre d'esclaves pour dette, distincts de statut des esclaves pour faits de guerre, a lieu aussi bien en Égypte qu'en Mésopotamie sur une période d'un millénaire. Et à chaque fois, les sages souverains, souvent fondateurs de dynasties effectuent un effacement solennel des dettes, pour éviter ce qui se passe à chaque fois que l'écart entre riches et pauvres devient insupportable, la sécession d'une grande partie de la population. Ils effectuent souvent la mise au point de lois qui restreignent les possibilités de devenir serve à cause des dettes. Mais la dynamique du commerce, les périodiques mauvaises récoltes rendent toujours vulnérables les agriculteurs et à de nombreuses reprises cet effacement des dettes a lieu. La solution originale qu'effectue alors SOLON, c'est qu'au lien de procéder à un simple effacement de dettes, il change les règles du jeu politique. Prenant acte d'un affaiblissement durable de l'autorité de l'aristocratie, ainsi que de celui - moins évoqué dans la foulée - des autorités religieuses, il instaure un système qui élargit le cercle des décideurs. Mais la démocratie ne nait pas seulement de cela. Les réformes de CLISTHÈNE, comme l'évoque le philosophe français Jacques RANCIÈRE, constituent une véritable réforme économique de premier plan. "La démocratie, dit-il, est né historiquement comme une limite mise au pouvoir de la propriété. C'est le sens des grandes réformes qui ont institué la démocratie dans la Grèce antique la réforme de Clisthène qui, au VIe siècle avant notre ère, a institué la communauté politique sur la base d'une redistribution territoriale abstraite qui cassait le pouvoir local des riches propriétaires ; la réforme de Solon interdisant l'esclavage pour dettes." cité par David GRAEBER Ce que rappelle Jean-François KERVÉGAN du système démocratique est éclairé par cette mise en perspective socio-économique. Ce que l'on discute autour de la liberté et de l'égalité, parfois en termes couverts ou abstraits, constituent tout simplement les conditions d'exercice de la démocratie. Sans propriétaires-agriculteurs il ne s'agit pas des travailleurs eux-mêmes, ici... aux moyens suffisamment importants pour dégager du temps ensemble pour discuter des affaires de la Cité, cette manière de vivre ensemble ne peut perdurer. Ina PIPERAKI et Jean-Michel REYNAUD rappelle que l'effacement des dettes constituent toujours une solution nécessaire face à la dynamique d'un système économique qui creusent l'écart entre riches et pauvres, menace de destruction de ce vivre ensemble, sous peine de devoir certainement replonger dans des systèmes où la démocratie ne constitue plus qu'un vain mot et une façade idéologique. L'évolution qui mène à l'adoption à Athènes et dans de nombreuses cités grecques du système démocratique se situe sans doute à la confluence d'une crise économique menant à une guerre "civile" et d'une transformation de l'art militaire révolution hoplitienne. Après 25 années de recherches et avec beaucoup de précautions, Mogeus Herman HANSEN, longtemps professeur à Cambridge, reconstitue cette évolution. Se centrant sur la démocratie athénienne à l'époque de DÉMOSTHÈNE, il retrace ce processus qui se crise en crise aboutit au système exposé - et critiqué - par PLATON et ARISTOTE. Il remonte à la période dite archaïque, vers 750 avant J-C. pour expliquer comment on en arrive à l'établissement du système démocratique qui perdure jusqu'à l'invasion macédonienne en 322 avant J-C. Si la démocratie est introduite en 507 av JC, c'est qu'auparavant un certain nombre de crises socio-politiques et économiques ont traversé Athènes. Dans le courant de son explication, nous pouvons lire "Les Eupatrides les magistrats qui gouvernement à l'origine la cité étaient, économiquement aussi, la classe dominante. La plupart étaient de grands propriétaires terriens, qui, en plus de leur propre production, recevaient les contributions annuelles d'un nombre important et croissant de petits fermiers appelé kektèmori, "sizeniers" parce qu'un hectémore devait reverser un sixième de sa production annuelle au propriétaire dont il dépendait s'il manquait à cette obligation, il pouvait être vendu comme esclave. L'abîme qui séparait les riches des pauvres allait s'élargissant, peut-être principalement à cause de la croissance démographique il se pourrait que la population athénienne ait doublé entre 750 et 600 et, à l'inverse des autres cités grecques, Athènes ne s'est pas débarrassée de son surplus démographique en établissant des colonies. Parmi les plus petits propriétaires, le droit de succession a pu avoir pour effet de morceler et diminuer encore les lots individuels, si bien que le propriétaire devait demander assistance ou s'endetter auprès du gros propriétaire terrien de son voisinage ; ou bien quelques uns de ses fils devaient quitter le lopin paternel pour aller cultiver une terre infertile ou se faire métayers. Quoi qu'il en soit, la croissance démographique n'est qu'une des explications possibles à la pauvreté qui conduisit des Athéniens à se faire hectémores et en définitive à s'endetter auprès des aristocrates. Tout ce qu'on sait, c'est qu'un hectémore pouvait finir dans la servitude, soit en Attique, soit en étant vendu dans quelque autre cité. Les petits fermiers paupérisés finirent par se soulever en réclamant l'abolition de la servitude pour dettes, contre l'endettement des hectémores et pour une redistribution des terres. Dans les cent années qui vont environ de 630 à 530, ces tensions économiques et sociales produisirent une série de crises politiques ; des plus importantes, résultèrent le coup d'État avorté de Cylon, les lois de Dracon, les réformes de Solon et la tyrannie de Pisistrate." Malgré entre autres les lois de DRACON en 621, Athènes reçoit son premier code de lois écrit, qui doit s'imposer aux citoyens, les problèmes socio-économiques ne sont pas résolus et "ce n'est qu'en 594 que riches et pauvres se mirent d'accord ils donnèrent à Solon les pleins pouvoirs pour imposer un compromis. Solon était lui-même un Eupatride, et n'avait probablement guère plus de trente ans quand il fut investi du pouvoir de réformer la société. Il commença par une amnistie générale, puis abolit l'esclavage pour dettes, et libéra ceux qui en avaient été victimes, y compris ceux qui avaient été vendus à l'étranger on ne sait pas bien comment il régla cela. En suite, il libéra les hectémores de la saisine et affranchit leurs terres de toute redevance ; mais il s'opposa à une réforme agraire. Par la suite, sans interruption, l'archonte qui entrait en charge dut proclamer qu'il serait le défenseur de la répartition des propriétés telle qu'elle existait." Précisions qu'un hectémore ou hektémore est un paysan de catégorie juridique particulière, en Grèce antique mais surtout à Athènes. Les sources connues ne permettent pas, aujourd'hui, de connaitre le réel statut des hectémores dans le cadre de la société et de l'agriculture grecque de l'Antiquité, qui représente l'activité majeure alors avec le marchandage maritime. Ni ARISTOTE, ni PLUTARQUE ne précisent le terme dans leurs écrits et ce statut disparait avec les réformes de SOLON. leur rôle est de louer une terre qu'ils exploitent et sont très dépendants des aléas agricoles, par rapport aux propriétaires des terres. Quelle est la proportion des exploitants non propriétaires par rapport à l'ensemble des travailleurs de la terre, nous l'ignorons, mais pour qu'il en soit mention dans différents traités, leur importance politique devait avoir un certain poids. Nous sommes toujours aussi dépendants d'un déficit d'information, vu les destructions massives des textes dans l'Antiquité. Aussi toute l'argumentation sur la démocratie antique repose sur une faible base d'informations. Mais comme pour pratiquement toute notre histoire, nous ne pouvons que nous raccrocher qu'à ce qui nous est parvenu... Un élément saillant de la réforme de la "fonction publique" fut que l'élection dépendait de la fortune, et non plus de la naissance. Solon crée les conditions d'un changement dans la société athénienne le passage d'un gouvernement des aristocrates à celui des riches. "Toutefois, le plus important de l'oeuvre constitutionnelle de Solon, si l'on en croit la tradition, fut d'abord d'avoir créé le Conseil de Quatre Cents à savoir 100 représentants pour chaque tribu. Sur ses fonctions, on n'a pas la moindre indication avant Plutarque, qui nous dit qu'il avait la charge de préparer l'ordre du jour de l'Assemblée, exactement comme le Conseil des Cinq Cents par la suite ; il est bien dommage que la première trace de ce Conseil solonien, dans nos sources, coïncide avec la révolution de 411, au moment où les Athéniens passaient à un Conseil "oligarchique" des Quatre Cents et abolissaient le Conseil des Cinq Cents. Il n'y a pas de doute que les oligarques de 411 aient pris ce Conseil allégé de Solon pour modèle, mais ceci rend impossible de dire avec certitude si tout cela n'était qu'une invention propagandiste prise ensuite pour une réalité historique, ou s'il a réellement existé." Mais le plus important est l'édifice de lois qui furent pendant des siècles le fondement juridique de la société athénienne. Cela concernait ce que nous rangeons sous le droit privé, le droit criminel et la procédure légale, ce qui est bien entendu considérable en soi. Après bien des luttes politiques qui aboutissent à des changements à la tête de l'État Pisitrate, Hippias, Isagoras où alternes "tyrannies" et "aristocraties". Au détour de circonstances militaires entre Sparte et Athènes, Clisthène tente d'édifier en 507 un nouvel ordre social qui se veut unificateur entre peuple et aristocrates. Il institue un nouvel organe dans l'État, le Conseil des Cinq Cents, fondé sur une nouvelle division de l'Attique en dix tribus, trente circonscriptions et 139 dèmes, un nouveau calendrier et une nouvelle association cultuelle fondée sur les dix tribus. Là, HANSEN effectue une comparaison avec les initiatives analogues de la Révolution Française, où le nouveau découpage territorial exerce ensuite une très grande influence, sans compter a tentative de mettre sur pied une religion civile. "Clisthène veilla pour assurer la jeune démocratie contre ses ennemis de l'intérieur comme de l'extérieur à ce que nombre de non-Athéniens, et même des esclaves libérés, fussent inscrits dans les nouveaux dèmes ; devenant ainsi des citoyens d'Athènes, ils seraient un ferme soutien pour le nouveau régime. Ce redécoupage dut aussi probablement entrepris, pour une part du moins, en pensant à une armée d'un nouveau type, puisque chacune des dix tribus devait fournir un régiment d'hoplites ; et peu après, en 501, fut créé le collège des généraux les stratèges, élu chaque année par le peuple et composé de dix membres ils commandaient l'armée d'abord conjointement avec le polémarque et furent tout au long du Ve siècle le plus important des corps de magistrats.". Clisthène instaure également la procédure de l'ostracisme pour exclure de la Cité les citoyens s'attribuant trop de pouvoirs ou déméritant du système démocratique. Les réformes de Périclès tendirent ensuite à "corriger" une certaine tendance à attribuer trop "facilement" le statut de citoyen, réduisant considérablement la population civique, phénomène amplifié du fait des pertes pendant la Guerre du Péloponnèse et par l'épidémie de 430-426. Notre auteur s'attache ensuite à décrire la démocratie athénienne de 403 à 322, c'est-à-dire essentiellement autour de la carrière de Démosthène 355-322, juste avant la chute d'Athènes qui marque la fin définitive de son indépendance. Cette période est "choisie" notamment à cause d'une abondance relative des sources surtout Les Lois, La République de Platon et La politique d'Aristote, ces textes étant confrontés à d'autres sources par rapport aux autres périodes. C'est un fonctionnement au IVe siècle assez différent de celui du Ve, ce qui amène d'ailleurs l'auteur à effectuer une typologie des différentes systèmes institués au gré des luttes politiques entre oligarchie I, II, III et IV et démocratie I, II, III et IV, typologie tirées des deux principaux auteurs antiques, lesquels en tirent des caractérisation comme "justes milieux" ou "extrêmes", caractérisations corroborées ou non par d'autres sources. Morgens Herman HANSEN, La démocratie athénienne, A l'époque de Démosthène, Les Belles Lettres, 2003. Ina PIPERAKI et jean-Michel REYNAUD, l'effacement des dettes, une solution à la crise mondiale. L'exemple de Solon dans la Grèce antique, café république/bruno leprince, 2011. David GRAEBER, Dette, 5000 ans d'histoire, Les Liens qui Libèrent, 2013. Jean-François KERVÉGAN, Démocratie, dans Dictionnaire de philosophie politique, PUF, 2005. PHILIUS Relu les 6 et 8 octobre 2021 La solution à ce puzzle est constituéè de 5 lettres et commence par la lettre D Les solutions ✅ pour CIRCONSCRIPTION GRECQUE ANTIQUE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots Croisés pour "CIRCONSCRIPTION GRECQUE ANTIQUE " 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Suggéré par les utilisateurs Utilisateur Solution Lettres Anonyme Nike 4 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires Ernest Will, archéologue, spécialiste du Proche-Orient hellénisé, a joué un rôle considérable dans la création d’un Service archéologique dans le nord de la France, service qui vit le jour en 1964. Cet article a été rédigé par Corinne Helin IRHiS UMR 8529 Univ Lille-CNRS Sommaire Son état civil Son parcours professionnel Sa thèse sur le relief cultuel gréco-romain Ses séjours au Liban Son activité archéologique dans le nord de la France Son encouragement pour l’archéologie aérienne SON ÉTAT CIVIL Ernest Will est né le 25 avril 1913 à Uhrwiller, une commune du Haut-Rhin. Il suit des études secondaires au gymnase protestant de Strasbourg actuel Gymnase Jean Sturm, puis obtient une licence de lettres à la faculté des Lettres de Strasbourg. Il entre alors, en 1933, à l’École normale supérieure à Paris où il est reçu à l’agrégation de Lettres classiques en 1936. De 1936 à 1937, il exécute son service militaire. SON PARCOURS PROFESSIONNEL Élève de Charles Picard historien et archéologue français spécialiste de la Grèce antique, il devient, à partir de 1937 et jusqu’en 1939, membre de l’École française d’Athènes où il mène des recherches sur les sites de Thasos, Délos et Delphes. Mobilisé, il doit quitter la Grèce plus tôt que prévu pour le Liban à Beyrouth à l’état-major du général Weygand. Il travaille pour le compte de la France Libre, traduisant les informations de la radio allemande1. C’est du hasard de cette affectation à Beyrouth que lui vient son intérêt pour l’Orient syrien. Il regagne ensuite la France et obtient, en 1940, un poste de professeur au lycée Thiers de Marseille. Il reste en poste jusqu’en 1943 puis devient assistant du doyen Charles Dugas archéologue français, spécialiste de la céramique grecque antique à la faculté des lettres de Lyon et enseigne ensuite au lycée Ampère de Lyon en 1945. Le 1er octobre 1946, il part pour Beyrouth sur la demande d’Henri Seyrig archéologue français, Directeur général des Antiquités de Syrie et du Liban, et devient le premier pensionnaire de l’Institut français d’archéologie, que ce dernier vient de fonder. Ce séjour marque un tournant dans sa carrière, il se spécialise alors dans le Proche-Orient hellénisé et plus particulièrement sur l’architecture et les rites cultuels et religieux. En 1951, il rentre en France et devient assistant de grec à la Faculté des Lettres de l’université de Lille jusqu’en 1953. Il soutient cette année là, à Paris, une thèse d’État sur Le relief cultuel gréco-romain contribution à l’histoire de l’art de l’Empire romain, qu’il publiera en 1955 aux éditions de Boccard. C’est un sujet quasi neuf pour lequel très peu de bibliographie existe, l’idée d’étudier ce thème d’un point de vue de l’historien de l’art lui est venue en 1940. Une fois sa thèse obtenue, il est recruté à l’université de Lille en tant que professeur de langue et littérature grecques ainsi que d’histoire de l’art et d’archéologie jusqu’en 1963. Dans le même temps, il devient Directeur des Antiquités historiques du Nord de la France de 1953 à 1968, ainsi que membre du Conseil supérieur de la recherche archéologique et de sa commission permanente. Il quitte l’université de Lille en 1963 pour rejoindre l’université de la Sorbonne comme professeur de langue et littérature grecques. En 1970, il devient professeur d’histoire de l’art et archéologie à l’Institut d’art et d’archéologie à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne jusqu’en 1973. Il reprendra ce poste en 1980 jusqu’à sa retraite universitaire en 1982. Entre temps, il retourne à Beyrouth en tant que Directeur de l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient qui devient en 1977 l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient après la création de deux antennes à Damas Syrie et à Amman Jordanie. Il est également de 1978 à 1997 directeur de la revue Syria, revue d’archéologie de l’Institut français du Proche-Orient. Il succède à ce poste à André Parrot, spécialiste du Proche-Orient ancien. SA THÈSE SUR LE RELIEF CULTUEL GRÉCO-ROMAIN Le 16 mai 1953, Ernest Will soutient une thèse d’État à la Faculté des Lettres de l’Université de Paris intitulée Le relief cultuel gréco-romain contribution à l’histoire de l’art de l’Empire romain. L’idée d’étudier les reliefs cultuels remonte à 1939 lors de son séjour en Grèce en tant que membre de l’École française d’Athènes et plus particulièrement à son expérience faite à Thasos d’une dédicace au héros thrace, à la déesse syrienne et à la grande mère anatolienne2. Puis à Beyrouth, il a l’idée d’étudier les monuments non pas du point de vue de l’historien des religions mais de l’historien de l’art. Il conclut son étude en expliquant que l’emploi systématique du relief cultuel s’explique par le souci de montrer un dieu sauveur en action, que les artistes ont élaboré une formule dérivant des reliefs héroïques déjà en usage dans la religion grecque et que le relief cultuel s’inscrit sans rupture dans l’évolution de l’art grec3. Il conclut sa thèse par ces mots “Si l’Orient avait placé dans le berceau de certains de ces cultes nouveaux ses dons spirituels éternels, il avait été incapable d’ajouter celui de l’expression artistique ; c’est à la Grèce que l’on a demandé le secours de son riche arsenal de formules”4. Planche hors texte de la thèse publiée d’Ernest Will sur Le relief cultuel gréco-romain Il publie sa thèse en 1955 aux éditions de Boccard. Plusieurs compte-rendu sont faits de cette publication. Un premier compte-rendu est rédigé pour la Revue des Études anciennes en 1957 par Jean Marcadé, historien helléniste français, membre de l’Institut de France qui juge l’ouvrage d’Ernest Will comme un grand livre dans lequel on peut trouver des erreurs ou ne pas être d’accord avec l’auteur mais “on ne touche pas sans péril à l’histoire générale des arts de tous les temps et de tous les pays, et le principe même d’une enquête qui remonte si haut ou s’aventure si loin appellerait peut-être quelques réserves. Mais ce sont les incontestables qualités du livre et de l’auteur qu’il convient de souligner d’abord avec de grands et sincères éloges”5. Un deuxième compte-rendu paraît dans la revue Syria en 1958, l’auteur en est Daniel Schlumberger, archéologue français, qui est de 1929 à 1939 inspecteur du Service des antiquités en Syrie et qui fouilla essentiellement à Palmyre. Dans ce compte-rendu, Daniel Schlumberger ne partage pas le point d’Ernest Will sur ses conclusions “pourtant je ne crois pas que l’on puisse toujours souscrire sans réserve aux opinions de l’auteur, et c’est sur plus d’un point, dont certains sont d’importance, que, pour ma part, je me séparerai de lui”6. Il pense qu’Ernest Will est resté dans la ligne qui est celle de l’humanisme depuis la Renaissance, qu’il s’est mis au service d’une vue intégralement méditerranéenne de son sujet. Un troisième compte-rendu paraît dans la Revue des Études grecques en 1960 par François Chamoux, helléniste français, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Pour François Chamoux, Ernest Will a parfaitement élucidé le problème des origines des reliefs cultuels en montrant que l’apport grec fut fondamental. Selon lui, “la tradition hellénique, singulièrement apte à s’assimiler les divinités étrangères, fournit la forme plastique à un culte barbare qui trouve là un moyen d’expression par là même, le nouveau dieu, sans perdre son caractère original, s’intègre aisément au panthéon accueillant du monde méditerranéen hellénisé”7. SES SÉJOURS AU LIBAN Ernest Will a fait deux séjours au Liban. Le premier, sur la demande d’Henri Seyrig, fondateur de l’Institut français d’archéologie à Beyrouth, se déroula de 1946 à 1951 et le second de 1973 à 1980. L’Institut français d’archéologie de Beyrouth Will 1978, p. 179 Henri Seyrig vient de fonder l’Institut français d’archéologie à Beyrouth lorsqu’il demande à Ernest Will d’en être le premier pensionnaire en 1946. L’Institut est installé dans la maison Beyhoum, un immeuble appartenant au ministère des Affaires étrangères français, rue Georges Picot. Ce séjour marque un tournant dans sa carrière, il se spécialise alors dans le Proche-Orient hellénisé et, plus particulièrement, sur l’architecture et les rites cultuels et religieux. Il participe à la mission de Palmyre, fixée par l’institut, qui a pour objectif de faire une publication du site fouillé. Il s’agit plutôt d’opération de relevés que de fouilles archéologiques à proprement parler. Ernest Will étudie notamment les monuments du sanctuaire de Bêl en collaboration avec Wolfgang Forrer8. Il étudie aussi les hauts-reliefs et les tours funéraires et prépare avec Henry Seyrig et Jean Starcky une édition des nombreuses inscriptions trouvées dans les fouilles de l’agora de Palmyre. Il repart pour le Liban en 1973 en tant que directeur de l’Institut français d’archéologie à Beyrouth en remplacement de Daniel Schlumberger, décédé en octobre 1972. Il réorganise à son arrivée l’institut pour en faire une institution à l’image des Écoles de Rome et d’Athènes9 et oriente les chercheurs vers l’archéologie de terrain et l’étude de l’architecture monumentale hellénistique. Il développe ainsi les activités de terrain et entreprend les fouilles de Tell Arqa, fouille décidée sous le mandat de Daniel Schlumberger. En 1975, il créé un poste de secrétaire scientifique. Il projette aussi la création de structures matérielles pour les pensionnaires et les chercheurs, notamment une salle de dessin mais ce projet ne voit pas le jour du fait de la guerre du Liban qui a perturbé le fonctionnement de l’institut. Ernest Will a ainsi vécu la guerre du Liban. L’institut est situé dans une zone de combats violents mais Ernest Will refuse de fermer complètement l’institut. La bibliothèque est évacuée dans une tour du château médiéval de Byblos dans un premier temps avant d’être à nouveau déplacée en 1979, ce qui permettra de la sauver. L’institut subit plusieurs sièges. Le 9 décembre 1979, plusieurs membres de l’institut dont Ernest Will sont surpris par une offensive violente et ne peuvent tenir un siège prolongé, l’émir Maurice Chébab directeur du Service des Antiquités libanaises, devant cette situation obtient leur l’évacuation dans un char10. Dans ce contexte de guerre, les recherches ne peuvent plus se poursuivre. Ernest Will décide d’orienter les activités de l’Institut vers la Syrie et la Jordanie en ouvrant des antennes dans ces pays. La première antenne est ouverte à Amman en Jordanie en 1977, la seconde à Damas en Syrie en 1981. L’institut français d’archéologie à Beyrouth change alors de nom pour devenir l’Institut Français d’Archéologie du Proche-Orient11. Les fouilles à Tell Arqa se poursuivent. En 1978, Ernest Will indique que “le niveau hellénistique commence à se préciser avec une abondance céramique. Mais c’est surtout le niveau de l’âge du fer qui a réservé d’intéressantes découvertes un important lot de fragments d’amphores […] a été recueilli […] plusieurs possèdent des inscriptions peintes en langue sémitique. […] sur le flanc sud du tell sont apparus les vestiges imposants de la fortification byzantine12. Dans les dernières années de sa vie, il s’engage auprès de l’UNESCO pour la conservation des sites dégagés dans le centre ville de Beyrouth13. SON ACTIVITÉ ARCHÉOLOGIQUE DANS LE NORD DE LA FRANCE Parallèlement à son activité à la faculté des Lettres de l’Université de Lille, Ernest Will remplit les fonctions de Directeur régional des Antiquités historiques du Nord de la France à partir d’octobre 1953, à la suite de Jacques Heurgon, nommé à la Sorbonne. Il remplit ces fonctions jusqu’en 1968. Bavay. Vue d’ensemble du chantier de l’extrêmité est du cryptoportique Will 1967a, p. 193 La première tâche qu’entreprend Ernest Will est de relancer le chantier de fouilles de Bavay. Il met en place une nouvelle équipe de fouilles et entreprend le relevé du cryptoportique et des boutiques annexes en collaboration avec le chanoine Biévelet qui fouille les cryptoportiques depuis une dizaine d’années. Il s’occupe également du rachat des parcelles de terrain qui permettrait de mettre à jour l’ensemble du forum. C’est chose quasiment faite en 1968, à l’exception d’une route. Il s’occupe également de la réalisation d’un Musée archéologique14. Pour cela, il a besoin de trouver un terrain susceptible d’accueillir le nouveau musée ainsi que des financements. Le projet définitif est arrêté en 1968 et sera réalisé par le successeur d’Ernest Will à la tête de la circonscription, Charles Pietri. Athies. Villa gallo-romaine Will 1967b, p. 204 Ernest Will relance également d’autres fouilles et met en place des équipes de surveillance et de fouille sur des ensembles archéologiques qui apparaissent au moment des travaux de reconstruction des villes détruites pendant la Seconde Guerre mondiale. Il ouvre des chantiers de fouilles notamment à Thérouanne, Boulogne-sur-Mer où pour la première fois depuis longtemps des fouilles ont pu être menées dans la Ville Haute et ont fourni des renseignements importants sur l’histoire des quartiers d’habitation et sur celle du rempart15, Amiens quartier romain, plan en damier du réseau antique de la ville, Soissons, Arras, Cambrai, Beauvais dont les fouilles amorcées en 1964 ont permis d’apporter des données intéressantes sur l’histoire de la ville antique, notamment par le dégagement du rempart du Bas-empire, Athies villa gallo-romaine avec cave-sous-sol, Ribemont-sur-Ancre l’exploration du sanctuaire est un premier pas vers l’étude méthodique des grands ensembles détectés par la photographie aérienne, Vendeuil-Caply vicus gallo-romain16… Il publie les résultats de ces recherches dans Gallia et dans la Revue du Nord de 1953 à 1968. Ernest Will développe également l’étude de deux autres périodes archéologiques la proto-histoire et l’époque médiévale. La première période est représentée notamment par des fouilles entreprises dans le Pas-de-Calais à Wissant, Etaples fouilles d’Henri Mariette et dans l’Aisne fouilles de Gilbert Lobjois. Concernant l’époque médiévale, des fouilles sont entreprises à Lillers, Saint-Riquier fouilles de Honoré Bernard sur l’emplacement de l’église Notre-Dame et autour de l’abbatiale, Ham-en-Artois, elles sont dirigées par Honoré Bernard de 1958 à 1967. D’autres fouilles sont menées à Vauclair par les Pères Anselme Dimier et René Courtois sur le site de l’abbaye cistercienne du XIIIe siècle fondée par Saint-Bernard en 1134. Il s’agit de dégager et de restaurer les ruines de l’ancienne abbaye détruite lors de la Première Guerre mondiale. En 1966, un grand chantier est ouvert à Beauvais par Emile Chami et Pierre Leman. Il s’agit d’une part de la fouille de l’abbaye de Saint-Lucien reprise par Emile Chami et d’autre part, un second chantier est amorcé à l’est de la cathédrale dans l’angle de l’enceinte du Bas-Empire par Pierre Leman17. De 1965 à 1967 des fouilles ont lieu à Brébières par Pierre Demolon qui fouille ici le premier village mérovingien connu dans la région. Des étudiants en archéologie participent aux chantiers mis en place ce qui va permettre de créer de nouvelles équipes d’archéologues. Des étudiants fouillent notamment à Saint-Riquier, Bavay, Ribemont-sur-Ancre… Parmi ceux-ci, on note la présence de Stéphane Lebecq, Roland Delmaire, Pierre Leman, Claude Seillier,… Durant l’année universitaire 1961-1962, un Groupe d’études archéologiques de la Faculté des Lettres de Lille est créé sous l’impulsion d’Ernest Will qui désire voir se regrouper les étudiants intéressés par l’archéologie18. Ernest Will le dirige avec l’aide de Noël Duval, archéologue et épigraphe français. Dans ce groupe composé à l’origine d’une dizaine d’étudiants, on peut noter la présence de futurs archéologues, Roland Delmaire, Philippe Jessu, Pierre Leman et Claude Seillier. Ce groupe a pour but principal, en complément de la formation dispensée à la faculté, d’initier les étudiants à la pratique des fouilles et à l’archéologie régionale par une formation à la fois théorique et pratique. La formation théorique est l’occasion de réunions organisées le jeudi soir pendant lesquelles sont abordées les techniques archéologiques, la recherche archéologique,… Lors de ces réunions des spécialistes viennent présenter, sous forme de conférence, leur recherche19. Ernest Will participe activement à ces conférences, durant l’année universitaire 1964-1965 il donne une conférence sur “La recherche archéologique dans la région du Nord” et une seconde sur les “Villes nouvelles de l’empire romain”20, durant l’année universitaire 1965-1966 sur “Les villas gallo-romaines de la Somme, étude de l’occupation du sol d’après les recherches aériennes de M. Agache et la prospection au sol”. Les activités du groupe se développent petit à petit et des séances de séminaires sont également organisées pendant lesquelles sont étudiés les instruments de travail en archéologie, les méthodes de fouilles stratigraphie, fouilles de tumulus21. Thérouanne. Vestiges de maisons gallo-romaines dans le choeur de la cathédrale. Will 1967b, p. 200 Concernant la pratique, les membres du groupe réalisent, dès sa création, une fouille dans une argilière à Ascq, du 4 février au 8 avril 1962 où des traces d’occupation romaine ont été signalées par l’Abbé Tieghem, correspondant à la circonscription préhistorique. Il s’agit d’un établissement agricole. Deux dépotoirs d’époque romaine sont notamment dégagés22. Les étudiants du groupe d’études archéologiques participent également à des stages de fouilles pour parfaire leurs pratiques, c’est le cas notamment d’un stage de fouilles d’un cimetière gaulois à Manre Ardennes, du dégagement d’une chapelle médiévale et du temple gallo-romain qu’elle recouvre à Houffalize Ardenne belge. Certains membres du groupe dirigent des chantiers écoles qui permettent à d’autres étudiants de se former c’est le cas de l’étude du rempart romain de Thérouanne et de la fouille de la cathédrale Saint-Jean par Roland Delmaire, d’une étude stratigraphique à Bavay dirigée tour à tour par Philippe Jessu et Pierre Leman, de la fouille d’un tumulus à Bazinghen par Claude Sellier23, de la fouille du vicus gallo-romain au lieu dit Mont-Berny à Pierrefonds, des dépotoirs médiévaux du quartier St-Sauveur et la collégiale Saint-Pierre à Lille dirigée par Philippe Jessu, d’un habitat mérovingien à Corbehem par Pierre Demolon, des fouilles de Saint-Lucien et des abords du rempart romain à Beauvais par Philippe Jessu et Pierre Leman24. Les membres du Groupe d’études archéologiques publient chaque année un compte-rendu de ses activités dans la Revue du Nord. Ernest Will forma ainsi de nombreux étudiants, il dirige également le Groupe archéologique du lycée mixte d’Amiens en collaboration avec Roger Agache. Roger Agache dit de lui dans son hommage à Ernest Will que “les anciens étudiants se souviennent qu’il était très exigeant, surtout pour les thésards. Il ne tolérait pas la médiocrité ou l’à peu près. Ses colères étaient parfois terribles avec les personnes qui présentaient des références ou des citations inexactes. En revanche, pour ceux qui travaillaient sérieusement, il était plein d’attention et de sympathie”. En 1966, Ernest Will obtient un poste d’assistant qui fut attribué, le 15 septembre 1966, à l’un de ses anciens étudiants de la Faculté de Lille, Pierre Leman25. SON ENCOURAGEMENT POUR L’ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE Ernest Will est l’un des premiers à encourager l’archéologie aérienne au sein du Conseil supérieur de la recherche archéologique. En 1960 et 1961, il soutient et encourage vivement les explorations aériennes de Roger Agache et les oriente vers les périodes gallo-romaines et médiévales et plus particulièrement vers les villae antiques, lui qui est spécialiste de pré et protohistoire26. Dès 1963, la présence de nombreuses villae se vérifie et des fouilles peuvent ainsi être organisées. Vue aérienne du grand temple et de l’enclos sacré de Ribemont-sur-Ancre photo R. Agache, Brunaux 1999, p. 179 Le choix d’un site de fouilles se fait, en 1966, sur le site de Ribemont-sur-Ancre Somme dont le plan par photographie aérienne avait été attribué à une villa, il s’agit en fait d’un sanctuaire rural gaulois et gallo-romain. Ernest Will sélectionne ce site pour qu’y soient conduits des sondages dans le cadre d’une enquête d’ensemble sur l’habitat rural à l’époque gallo-romaine en Picardie27. Ribemont-sur-Ancre devient ainsi un chantier-école important dans la région. De nombreux étudiants de la Sorbonne, d’Amiens, de Lille notamment participent à ce chantier. C’est Alain Ferdière qui en dirige la fouille. Deux campagnes de fouilles ont été menées en 1966 et 1967 par le Groupe d’archéologie de la Sorbonne sous la direction d’Alain Ferdière. Ils mettent au jour dès la première année l’exèdre ouest du portique de l’aire sacrée. Dès 1967, le matériel et la qualité des constructions mis au jour amène Alain Ferdière à évoquer une hypothèse cultuelle et à renoncer à poursuivre sur ce site le programme de recherches sur les villae gallo-romaines28. Dès lors l’objectif est de vérifier l’hypothèse naissante de la présence d’un sanctuaire, les fouilles sont alors confiées à Jean-Louis Cadoux et Jean Luc Massy. Ernest Will à l’inauguration de l’exposition d’archéologie aérienne à Abbeville en 1996 Agache 1997, p. 5 Ernest Will est décédé le 24 septembre 1997, à son domicile, à Paris à l’âge de 84 ans. Il a été inhumé au cimetière de Sèvres29. Jean-Marie Dentzer dit au sujet d’Ernest Will “C’est la passion de la recherche qui a été le soutien de sa solitude, après les cruelles années où il a accompagné, pas à pas, son épouse dans une maladie sans remède et sans répit. Elle lui a permis de dire non à sa propre maladie en lui faisant ouvrir de nouveaux dossiers et continuer le travail jusque dans les dernières semaines de sa vie”30. Principales distinctions d’Ernest Will – Membre de l’Académie des Inscriptions et belles lettres depuis 1973 – Membre du Conseil supérieur de la recherche archéologique – Membre du comité de direction du Service d’architecture antique du CNRS – Membre de la Commission des fouilles du ministère des affaires étrangères – Membre résidant de la Société nationale des Antiquaires de France – Membre correspondant de la British Academy – Membre correspondant du Deutsches Archäologisches Institut de Berlin – Officier de la Légion d’honneur – Commandeur des Palmes académiques – Officier de l’Ordre des Arts et Lettres Principales publications d’Ernest Will – La sculpture romaine au musée lapidaire de Vienne. Vienne Syndicat d’initiative, 1952, 90 p. de pl. – Le relief cultuel gréco-romain contribution à l’histoire de l’art de l’Empire romain. Paris Ed. de Boccard, 1955, 492 p. de pl. Texte remanié de Thèse Lettres Université de Paris 1953 Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome ; 183 – Le Dôdékathéon. Athènes Écoles française d’Athènes ; Paris Ed. de Boccard, 1955, p. de pl. Exploration faite à Délos ; 22 – Bavai cité gallo-romaine. Douai Imp. Lefebvre-Lévéque, 1957, 48 p. – Les Celtes et les Germains à l’époque païenne. Paris A. Michel, 1965, 263 p. L’art dans le monde. Civilisations européennes en collaboration avec Hans Jürgen Eggers, René Joffroy,… – Le Temple de Bêl à Palmyre. Paris P. Geuthner, 1968-1975, 2 vol. Bibliothèque archéologique et historique avec Henri Seyrig et Robert Amy – 1980. Paris Université de Paris, Institut français d’archéologie du Proche-Orient, 1980, 34-2[2] p. – Le sanctuaire de la déesse syrienne. Athènes Écoles française d’Athènes ; Paris Ed. de Boccard, 1985, p. de pl. Exploration faite à Délos ; 35 – Iraq al Amir le château du Tobiade Hyrcan. Paris P. Geuthner, 1991, 2 vol. III-413 p. de pl. Bibliothèque archéologique et historique ; 132 en collaboration avec François Larché – Les Palmyréniens la Venise des sable Ier siècle avant-IIIème siècle après Paris A. Colin, 1992, 207 p. Civilisations U – De l’Euphrate au Rhin aspects de l’hellénisation et de la romanisation du Proche-Orient. Beyrouth Institut français d’archéologie du Proche-Orient, 1995, VIII-975 p. Bibliothèque archéologique et historique ; 135 D’autre part, Ernest Will a publié de nombreux articles sur la Grèce, la Syrie, le Liban, la Palestine, l’Iran, la Jodanie, Rome et le Nord de la France dans des revues notamment dans Gallia, la Revue du Nord, Syria. Notes 1. Gelin 2005, p. 307. 2. Will 1955, p. [5]. 3. Chamoux 1960, p. 254. 4. Will 1955, p. 463. 5. Marcadé 1957, p. 178. 6. Schlumberger 1958, p. 382. 7. Chamoux 1960, p. 254. 8. Gelin 2005, p. 289. 9. Gelin 2005, p. 298. 10. Dentzer 1997, p. 1. 11. Gelin 2005, p. 302. 12. Will 1979, p. 211. 13. Denzer 1997, p. 2. 14. Leman 1984, p. 16. 15. Will 1968, p. 682. 16. Will 1967a, p. 771. 17. Will 1966, p. 641. 18. Leman 1962, p. 474. 19. Leman 1984, p. 18. 20. Jessu 1965, p. 639. 21. Jessu 1965, p. 639. 22. Leman 1962, p. 475. 23. Jessu 1965, p. 640. 24. Will 1966, p. 648. 25. Agache 1997, p. 6. 26. Agache 1997, p. 5. 27. Cadoux 1984, p. 125. 28. Brunaux 1999, p. 180. 29. Agache 1997, p. 5. 30. Dentzer 1997, p. 2. Bibliographie Agache 1997 Agache Roger, Blanchet Jean-Claude. Nécrologie d’Ernest Will 1913-1997. In Revue archéologique de Picardie, n° 3-4, 1997, p. 5-7. Brunaux 1999 Brunaux Jean-Louis, Amandry Michel, Brouquier-Reddé Véronique, Delestrée Louis-Pol, Duday Henri, Fercoq du Leslay Gérard, Lejars Thierry, Marchand Christine, Méniel Patrice, Petit Bernard, Rogéré Béatrice. Ribemont-sur-Ancre Somme. In Gallia, Tome 56, 1999, pp. 177-283. Cadoux 1984 Cadoux Jean-Louis. Le sanctuaire gallo-romain de Ribemont-sur-Ancre Somme état des recherches en 1983. In Revue du Nord, tome 66, n° 260, 1984, pp. 125-145. Chamoux 1960 Chamoux François. 17. Will Ernest. Le relief cultuel gréco-romain, contribution à l’histoire de l’art de l’empire romain Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, fasc. 183. Paris, E. de Boccard, 1955. In Revue des Études Grecques, tome 73, fasc. 344-346, janvier-juin, 1960, pp. 253-255. Dentzer 1997 Dentzer Jean. Nécrologie Ernest Will 1913-1997. In Syria, tome 74, 1997, pp. 1-2. Gelin 2005 Gelin Mathile. Histoire de l’Institut Français d’Archéologie de Beyrouth, 1946-1977. In Syria, tome 82, 2005, pp. 279-329. Jessu 1965 Jessu Philippe, Leman Pierre. Le Groupe d’études archéologiques en 1964-1965. In Revue du Nord, tome 47, n° 187, 1965, pp. 639-641. Leman 1962 Leman Pierre, Jessu Philippe. Groupe d’études archéologiques de la Faculté des lettres rapport d’activité. In Revue du Nord, tome 44, 175, 1962, p. 474-476. Leman 1984 Leman Pierre. L’action d’Ernest Will à la direction de la Circonscription des Antiquités Historiques du Nord de 1953 à 1968. 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L’activité archéologique dans la circonscription des antiquités historiques des régions Nord et Picardie. In Revue du Nord, tome 49, n° 195, pp. 771-779. WIll 1967b Will Ernest. Informations archéologiques circonscription de Nord et Picardie. In Gallia, tome 25, fasc. 2, 1967, pp. 189-204. Will 1968 WIll Ernest. L’activité archéologique dans les régions Nord et Picardie. In Revue du Nord, tome 50, n° 199, pp. 675-685. Will 1978 Will Ernest. Nouvelles archéologiques l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient. In Syria, tome 55, fasc. 1-2, 1978, pp. 178-182. Will 1979 Will Ernest. Nouvelles archéologiques Institut français d’archéologie du Proche-Orient en 1978. In Syria, tome 56, fasc. 1-2, 1979, pp. 210-214. INSTAURATION DE LA DÉMOCRATIE À ATHÈNES Après le départ d'Athènes du tyran Hippias, second fils de Pisistrate, en — 510, les réformes radicales proposées par Clisthène, membre de la famille aristocratique des Alcméonides, mais chef du parti progressiste, sont adoptées. À l'ancienne structure clanique de la […] […] Lire la suite ATHÈNES Écrit par Guy BURGEL, Pierre LÉVÊQUE • 16 998 mots • 10 médias Dans le chapitre Les démocrates au pouvoir » […] Depuis la crise des guerres médiques, la constitution clisthénienne avait été quelque peu mise en sommeil et l'Aréopage avait repris son influence d'autrefois. Les chefs démocrates, Éphialte puis Périclès, rendent au peuple la maîtrise de l'État et perfectionnent même les institutions les zeugites citoyens de la troisième classe censitaire sont admis à l'archontat ; on accorde un salaire μι […] […] Lire la suite CITÉ ANTIQUE CONCEPTIONS POLITIQUES DE LA Écrit par François BURDEAU • 1 060 mots Philosophes, historiens, orateurs de la Grèce classique ont défini, analysé, discuté ce type d'organisation originale qu'est la cité, favorable à l'éclosion d'une réflexion politique qui fut plus idéaliste que positive et toujours dominée par des préoccupations morales. C'est à leurs yeux un don des dieux, la société politique par excellence. La Grèce paya de son indépendance de n'avoir pas dépass […] […] Lire la suite DÈMES Écrit par Claude MOSSÉ • 358 mots À l'époque classique, circonscription territoriale de l'Attique. La création des dèmes est attribuée à Clisthène ~ vi e s.. Au lendemain de la chute des tyrans, une lutte pour le pouvoir s'engage entre Clisthène, chef du génos des Alcméonides, et Isagoras. Ce dernier, avec l'appui des Spartiates qui avaient aidé au renversement des tyrans, souhaitait établir à Athènes un régime oligarchique. Cl […] […] Lire la suite GRÈCE ANTIQUE Civilisation La cité grecque Écrit par François CHÂTELET, Pierre VIDAL-NAQUET • 7 734 mots • 3 médias La cité grecque polis est une communauté de citoyens entièrement indépendante, souveraine sur les citoyens qui la composent, cimentée par des cultes et régie par des nomoi [lois] » André Aymard. Cette définition vaut pour l'époque classique v e - iv e siècle av. et fournit un point de départ acceptable pour l'étude d'un phénomène dont on peut suivre l'évolution du viii e siècle […] […] Lire la suite PÉRICLÈS env. 495-429 av. Écrit par Pierre LÉVÊQUE • 3 837 mots Dans le chapitre Une nouvelle démocratie » […] Encore fallait-il permettre à tous les citoyens, quelle que fût leur condition de fortune, d'accéder au maniement des affaires publiques. Après l'assassinat d'Éphialte, Périclès, devenu leader incontesté du parti démocratique qui a pris le pouvoir après l'ostracisme de Cimon, s'y emploie de toute son énergie. Dès 457 ou 456, les zeugites citoyens de la troisième classe censitaire ont accès à l' […] […] Lire la suite PROCÈS DE MAJESTÉ Écrit par Xavier LAPRAY • 1 709 mots Dans le chapitre La notion de majesté » […] Le terme majesté maiestas , recouvre une notion typiquement romaine qui n'a pas d'équivalent en grec. L'étymologie semble renvoyer à un rapport de supérioritéG. Dumézil, M. Humbert, mais certains estiment qu'il vaut mieux, du moins pour la définir en termes politiques, parler de grandeur, de dignité J. Gaudemet, Ferrary. En effet, si la majesté peut servir à situer les dieux par rappo […] […] Lire la suite PUNIQUES GUERRES Écrit par Gilbert-Charles PICARD • 4 946 mots • 5 médias Dans le chapitre Démocratisation de l'État punique » […] La paix dictée par Scipion réduit cette fois Carthage à la condition d'un État vassal de Rome, mais lui laisse la totalité de son territoire africain. Hannibal n'a pas perdu tout espoir voyant Rome s'engager en Orient, il pense que Carthage pourra se relever avec l'aide des rois macédoniens, et surtout du monarque séleucide Antiochos III le Grand qui a rétabli son autorité sur presque toute l'As […] […] Lire la suite RHÉTORIQUE Écrit par Françoise DOUAY-SOUBLIN • 5 974 mots Dans le chapitre Racines antiques rhètôr, l'orateur » […] En grec, la rhétorique – rhétorikè , sous-entendu technè – est l'art de celui qui parle rhètôr . La tradition veut que la rhétorique soit née en Sicile, alors colonie grecque, au début du v e siècle avant lorsque la chute des tyrans d'Agrigente et de Syracuse fut suivie de contestations de propriétés plaidées par les intéressés eux-mêmes devant des jurys populaires. À cette occasion […] […] Lire la suite ROME ET EMPIRE ROMAIN La République Écrit par Raymond BLOCH • 10 958 mots • 9 médias Dans le chapitre La révolte de l'Italie 91-88 av. et le gouvernement de Sylla » […] Au milieu de ces désordres, le mécontentement des Italiens s'accroît et provoque une grave explosion. La politique de classe, égoïste, des nobles romains avait tendu, au ii e siècle avant à réduire au rang de sujets tous ceux qui ne possédaient pas le droit de cité romaine, c'est-à-dire les détenteurs du droit latin et les pérégrins des villes alliées. Sur les alliés pesaient de lourdes c […] […] Lire la suite SOLON env. 640-apr. 560 av. Écrit par Jean DELORME • 1 038 mots • 1 média Homme d'État, législateur et poète athénien. Né, selon la tradition, dans une famille de souche royale, Solon doit, pour reconstituer un patrimoine dilapidé par son père, s'adonner au commerce maritime et entreprendre de nombreux voyages. Il n'en participe pas moins activement à la vie politique de sa patrie. Les Élégies qu'il compose pour répandre ses idées font de lui le premier des publiciste […] […] Lire la suite La solution à ce puzzle est constituéè de 4 lettres et commence par la lettre N Les solutions ✅ pour CIRCONSCRIPTION ADMINISTRATIVE GRECQUE EN 4 LETTRES de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots Croisés pour "CIRCONSCRIPTION ADMINISTRATIVE GRECQUE EN 4 LETTRES" 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires

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